Les quatre inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), attendus dimanche au site iranien d'enrichissement d'uranium de Qom, sont arrivés à Téhéran dans la nuit de samedi à dimanche, selon un photographe de l'AFP.

Les inspecteurs, partis de Vienne dans l'après-midi, doivent visiter dimanche le site souterrain, situé à une centaine de kilomètres de Téhéran non loin de la ville sainte de Qom, et dissimulé sous une montagne.

Selon l'agence iranienne Mehr, les inspecteurs doivent rester trois jours en Iran et ne feront que visiter le nouveau site.

L'existence de ce site, qui selon Téhéran pourra accueillir 3.000 centrifugeuses d'enrichissement d'uranium, n'avait été révélée par l'Iran à l'AIEA que le 21 septembre.

Le 4 octobre, au cours d'une visite à Téhéran, le directeur général de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, avait annoncé l'accord de l'Iran pour une visite du site le 25 octobre.

L'Iran refuse de geler ses activités d'enrichissement d'uranium malgré cinq résolutions du Conseil de sécurité, dont trois assorties de sanctions, demandant leur suspension.

La République islamique doit par ailleurs donner au milieu de la semaine sa réponse au «projet d'accord» pour l'enrichissement en Russie d'uranium iranien, présenté mercredi par M. ElBaradei après deux jours et demi de discussions entre l'Iran, la Russie, les Etats-Unis et la France à Vienne.

Samedi, le président du Parlement iranien Ali Larijani, ancien négociateur de Téhéran dans le dossier nucléaire, a cependant estimé que l'Occident cherchait à «tromper» l'Iran avec cet accord.