L'Autorité palestinienne a affirmé lundi avoir démantelé une cellule du Hamas qui planifiait des attentats contre des responsables palestiniens et des bâtiments publics en Cisjordanie.

Le Hamas a rejeté ces accusations.

Lors d'une conférence de presse convoquée d'urgence au quartier-général de l'Autorité palestinienne à Ramallah, son secrétaire général, Tayeb Abdelrahim, a affirmé que les attentats planifiés visaient à saboter le dialogue de réconciliation entre le Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, et le Hamas.

L'Égypte, qui assure la médiation entre les deux rivaux, a fixé la date du 7 juillet pour la signature d'un accord de réconciliation au Caire.

M. Abdelrahim a affirmé que les membres de la cellule en question «ont été arrêtés ces derniers jours».

«Les interrogatoires ont révélé qu'ils avaient été chargés par la direction du Hamas à Gaza et celle des Qassam (sa branche armée) à Gaza de perpétrer des attentats terroristes contre des personnalités et des institutions relevant de l'Autorité palestinienne», a-t-il dit.

«Ils ont avoué que leur direction leur avait demandé de commettre ces attentats avant le 7 juillet, date de la signature de l'accord de réconciliation auquel nous sommes déterminés à parvenir», a-t-il ajouté.

«Nous sommes désormais persuadés qu'ils (le Hamas) ne veulent pas parvenir à un accord au Caire et nous mettons en garde la direction du Hamas qui doit savoir que l'Autorité palestinienne est déterminée à défendre son projet national et les empêchera d'exécuter leurs plans», a-t-il poursuivi.

Le Hamas a promptement démenti ces accusations par la voix de son porte-parole Fawzi Barhoum qui les a qualifiées d'«affabulations médiatiques».

«Elles trahissent un complot visant à éliminer le Hamas (en Cisjordanie) et montrent que le Fatah ne veut pas fermer le dossier des arrestations (politiques)», a ajouté M. Barhoum à l'AFP.

Les déclarations de M. Abdelrahim sont paradoxalement survenues peu après l'annonce par l'Autorité palestinienne de sa décision de relâcher 100 «détenus sécuritaires» arrêtés en Cisjordanie, dans un geste destiné à favoriser une issue favorable du dialogue avec le Hamas qui a repris dimanche au Caire.

Les services de sécurité palestiniens sont dominés par le Fatah, que le Hamas a délogé de la bande de Gaza lors d'un coup de force en juin 2007.