Des députés de la coalition de droite au pouvoir en Israël ont annoncé jeudi le dépôt d'un projet de loi contre toute concession sur Jérusalem, exigeant une majorité spéciale pour toute modification des limites municipales.

Le projet stipule qu'il faudra une «majorité de 80 députés sur 120 à la Knesset pour tout changement des limites de la ville», alors que selon la législation actuelle il suffit d'une majorité de 61 députés pour amender la «loi fondamentale» sur Jérusalem.

L'objectif, selon les députés, est de «garantir l'unité de la ville» dont la partie orientale a été annexée en juin 1967 après sa conquête.

L'annonce du dépôt de la loi a coïncidé avec la célébration en Israël du 42ème anniversaire de la «réunification» de la ville sainte.

Le précédent gouvernement israélien avait laissé entendre que l'État hébreu pourrait renoncer à la souveraineté israélienne sur certains quartiers arabes de Jérusalem-est dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur État.

Mais l'actuel gouvernement de droite dirigé par le premier ministre Benjamin Netanyahu, issu des élections du 10 février, écarte une telle option.

Israël a annexé la partie orientale de Jérusalem le 28 juin 1967, trois semaines après la fin des combats. Cette annexion de facto a été complétée par le vote le 30 juillet 1980, d'une «loi fondamentale» proclamant Jérusalem «réunifiée et capitale éternelle d'Israël».

Ce vote avait entraîné le départ de la ville des rares ambassades qui s'y trouvaient, les autres étant situées à Tel Aviv.

L'annexion de Jérusalem-est, suivie par des constructions massives de quartiers de colonisation n'a jamais été acceptée par la communauté internationale.

La question de Jérusalem a été l'une des pierres d'achoppement des pourparlers entre Israël et les Palestiniens, aujourd'hui au point mort.