La communauté internationale a pressé Israël lundi à Charm el-Cheikh, en Egypte, d'ouvrir les points de passage avec la bande de Gaza, a annoncé le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit.

«Les participants appellent à l'ouverture immédiate, totale et inconditionnelle de tous les points de passage entre Israël et la bande de Gaza», a déclaré M. Aboul Gheit en lisant le communiqué final de la conférence des 75 donateurs internationaux pour la reconstruction de Gaza.Il n'a pas évoqué la frontière de Rafah entre l'Egypte et la bande de Gaza qui reste également bloquée, en raison notamment de l'éviction de l'Autorité Palestinienne par le Hamas islamique en juin 2007 de l'enclave, soumise à un strict blocus israélien depuis cette date.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a estimé lundi dans son discours à Charm el-Cheikh que le «premier et indispensable objectif» était d'obtenir la réouverture des points de passage vers la bande de Gaza.

«La situation aux passages frontaliers est intolérable», a-t-il dit, estimant que «les travailleurs humanitaires ne peuvent pénétrer» dans Gaza, six semaines après l'offensive israélienne (27 décembre-18 janvier).

La bande de Gaza, où s'entasse 1,5 million d'habitants, est soumise à un blocus par Israël qui ne laisse filtrer qu'un minimum d'aide à travers cinq passages depuis que le Hamas en a pris le contrôle.

Israël s'oppose à tout accord sur la réouverture des points de passage avant la libération, dans le cadre d'un échange de prisonniers, du soldat Gilad Shalit capturé en juin 2006 à la lisière de la bande de Gaza par des groupes armés palestiniens.

Sa libération en échange de celle de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens et une priorité. Un accord est possible, sa libération doit intervenir dans les meilleurs délais», a affirmé le président français Nicolas Sarkozy.