Israël a indiqué, hier, qu'il retirerait ses troupes de Gaza avant ce midi, avant l'investiture du président Barack Obama. Mais la trêve demeure fragile, le Hamas annonçant son intention de se réarmer et l'Égypte niant qu'un accord secret avec Israël prévoit des mesures communes pour enrayer la contrebande d'armes vers Gaza.

Les accusations d'utilisation d'armes controversées par Tsahal - l'armée israélienne - ont aussi continué. Amnistie internationale a affirmé que Tsahal a utilisé du phosphore, une substance liquide qui colle à la peau et brûle au contact de l'air, alors que des pays arabes ont demandé à l'Agence internationale pour l'énergie atomique de vérifier si Tsahal avait utilisé des munitions à uranium appauvri.

Les négociations se sont poursuivies, des dirigeants arabes se réunissant au Koweït pour définir une position commune. L'Égypte a de nouveau affirmé que le Hamas avait la responsabilité des hostilités, alors que la Syrie a réclamé une résolution déclarant Israël une «entité terroriste» et soutenant la résistance palestinienne.

Controverses

Vendredi dernier, l'Égypte et l'Arabie Saoudite avaient boycotté une autre réunion à Doha, au Qatar, où l'Iran et la Syrie avaient fait adopter une résolution de gel des relations avec Israël.

L'État hébreu n'est pas exempt de controverses. La décision de retirer les troupes sans avoir réussi à récupérer le soldat Gilad Shalit, capturé par le Hamas en 2006, fait des vagues.

Dans l'ensemble de la bande de Gaza, environ 5000 maisons ont été complètement détruites par l'aviation, les blindés ou les bulldozers israéliens, et 20 000 autres lourdement endommagées, selon une première évaluation rendue publique hier par le gouvernement du Hamas. Le coût de la reconstruction serait de 1,4 milliard US.

En trois semaines, au moins 1315 Palestiniens ont été tués, dont 410 enfants, selon les services d'urgence. Côté israélien, 10 militaires et trois civils sont morts.