Malgré l'indignation que cause l'offensive israélienne à Gaza, le Hamas est pour le moment seul dans son combat. Hier, un ministre libanais a affirmé que le Hezbollah n'attaquerait pas Israël par le nord. Cette déclaration n'a pas été contredite par la puissante milice libanaise, qui est l'un des principaux alliés du Hamas.

«Le Liban ne souhaite pas être entraîné dans ce conflit et nous n'avons reçu aucun signe du Hezbollah indiquant qu'il risquait d'engager le pays dans cette guerre», a assuré le ministre de l'Information, Tarek Mitri.

 

Pendant ce temps, en Cisjordanie, les forces de police palestiniennes ont dispersé une manifestation en faveur de la bande de Gaza partie d'une grande université de Cisjordanie. Quelque 200 étudiants ont défilé depuis la porte principale de l'Université de Birzeit. Les protestataires ont été bloqués par plus de 300 policiers palestiniens munis de matraques. Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a supprimé les manifestations pro-Gaza, par crainte que les participants n'expriment leur soutien en faveur du Hamas, mouvement rival qui contrôle la bande de Gaza depuis son coup de force en 2007.

Rien ne bouge non plus en Égypte, qui refuse toujours de rouvrir sa frontière avec Gaza de peur d'être submergée par une marée de réfugiés. Pour tenter de rassurer le gouvernement égyptien, qui se méfie du Hamas à cause de ses liens avec les Frères musulmans, un groupe de l'opposition égyptienne, une délégation du Hamas est arrivée hier au Caire pour discuter avec des responsables égyptiens des moyens de mettre fin à la guerre à Gaza et de lever le blocus israélien. Emad al-Alami et Mohammed Nasr, membres du bureau politique du Hamas basés à Damas, ne devraient s'entretenir avec les responsables égyptiens qu'à partir de ce matin.

Depuis le début de l'offensive israélienne 400 Frères musulmans ont été incarcérés en Égypte pour avoir manifesté contre la guerre à Gaza.