(Le Vernet) Près de 48 heures après la disparition d’un petit garçon de deux ans, enquêteurs et volontaires ont tenté lundi, en vain, de retrouver celui qui a disparu après avoir échappé à la vigilance de ses grands-parents, dans un village des Alpes françaises.

Les recherches se sont concentrées autour du hameau du Haut-Vernet et ses 25 habitants à l’année, situé à plus d’un kilomètre du village du Vernet : une soixantaine de gendarmes, dont des renforts spécialistes du secours en haute montagne, un hélicoptère et un chien Saint-Hubert, à l’odorat très développé, ont été mobilisés.

Des pompiers, dont certains spécialistes en recherche cynophile, et environ 200 volontaires ont sillonné les zones montagneuses, escarpées, parsemées de petits cours d’eau, pour retrouver Emile, qui, s’il s’est perdu, aurait déjà passé deux nuits et une journée seul, sans boire ni manger, dans des conditions de chaleur difficile, le département étant passé en vigilance canicule.

PHOTO NICOLAS TUCAT, AGENCE FRANCE-PRESSE

Des bénévoles participent à une opération de recherche d’Émile, deux ans et demi, porté disparu depuis deux jours.

« Malgré toutes ces recherches, nous n’avons pas pu à l’heure où je vous parle localiser l’enfant », a déclaré à la presse lundi soir Marc Chappuis, préfet des Alpes-Haute-Provence, lundi en fin d’après-midi.

« Les recherches se poursuivront demain mais nous allons adapter le dispositif pour qu’il soit plus ciblé et sélectif », a-t-il ajouté : « Concrètement, on arrête les battues » pour déployer des « moyens spécialisés à la recherche de traces et d’indices », les recherches n’ayant pas permis de repérer le garçon dans le périmètre de 5 kilomètres autour du hameau du Haut-Vernet, a expliqué le préfet.

« Au bout de 48 heures, l’enfant aurait dû être retrouvé dans ce périmètre », a insisté le préfet, soulignant que les secours n’avaient désormais « plus besoin de nouveaux renforts » sur place et que mardi le secteur allait être fermé au public et aux volontaires, venus nombreux aider pour les battues.

« Toutes les hypothèses restent d’actualité, aucune n’est privilégiée et aucune n’est exclue », a pour sa part rappelé le procureur de la République de Dignes-les-Bains, Rémy Avon, selon qui « il n’y a pas de nouveaux éléments susceptibles d’expliquer la disparition du petit Emile », en dépit de « nombreuses auditions de témoins ».

Le petit garçon, qui venait d’arriver pour les vacances chez ses grands-parents maternels, au Haut-Vernet, a disparu vers 18 h samedi.  

Selon de premiers éléments de l’enquête, il a quitté « le lieu de résidence de ses grands-parents » et a été vu « dans une rue descendante par deux personnes. C’est là que nous perdons ensuite sa trace », selon le parquet.

Le village du Vernet, 125 habitants, est situé à 1200 mètres d’altitude, dans le massif des Trois Evêchés, là où un Airbus A320 de la Germanwings s’était écrasé en 2015.

L’accident, volontairement provoqué par le copilote de l’appareil, avait entraîné la mort des cinq autres membres d’équipage et des 144 passagers originaires de 19 pays, en majorité des Allemands et des Espagnols. Une stèle en hommage aux victimes a justement été érigée au Vernet.