Le président Trump rencontrera pour la première fois son homologue russe Vladimir Poutine en marge du G20 prévu les 7 et 8 juillet à Hambourg, en Allemagne, et souhaite une relation «plus constructive» avec la Russie, a annoncé la Maison-Blanche.

«À Hambourg, le président rencontrera de nombreux dirigeants», a déclaré le général H.R. McMaster, conseiller à la Sécurité nationale, citant notamment le dirigeant russe.

Il a souligné que l'un des objectifs du déplacement de M. Trump en Europe était de mettre en place «une approche commune face à la Russie».

«Comme le président l'a indiqué, il voudrait que les États-Unis et les dirigeants des pays occidentaux dans leur ensemble développent une relation plus constructive avec la Russie mais il a aussi clairement indiqué que nous ferions ce qui est nécessaire pour répondre au comportement déstabilisateur de la Russie», a-t-il expliqué.

Pendant la campagne électorale, Donald Trump avait qualifié Vladimir Poutine d'«homme brillant et plein de talent», mais les deux hommes ne se sont pour l'heure jamais rencontrés.

En fait, les relations entre la Russie et les États-Unis sont au plus bas depuis le renforcement par Washington de sanctions contre Moscou pour son rôle dans la crise ukrainienne.

Les États-Unis se sont également opposés à Moscou en lançant une frappe punitive contre l'armée syrienne après l'attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun, en avril. En réponse, la Russie avait brièvement interrompu la coordination militaire avec les États-Unis en Syrie pour éviter des incidents entre les forces des deux pays.

Vladimir Poutine avait jugé quelques jours plus tard, lors d'un entretien avec la presse russe, que les relations entre la Russie et les États-Unis se sont «dégradées» depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Les promesses du président américain de normaliser les relations entre Moscou et Washington se sont également heurtées aux accusations de collusion entre la Russie et des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump. Plusieurs enquêtes, dont l'une menée par le FBI, sont en cours sur ces liens avec la Russie.

Donald Trump a rejeté ces accusations avec force.

En dépit des tensions avec Moscou, le président américain a toujours semblé retenir ses critiques à l'encontre du président russe. Il n'a notamment jamais clairement accepté les conclusions des agences de renseignement américaines selon lesquelles la Russie s'est rendue coupable d'ingérences dans l'élection présidentielle de novembre 2016.

En octobre 2016, toutes les agences du renseignement américain avaient fait état publiquement d'une ingérence de Moscou. En janvier 2017, elles précisaient que Vladimir Poutine en avait lui-même donné l'ordre.