Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a appelé Londres à déclencher sa sortie de l'Union européenne «le plus tôt possible», lors d'une rencontre jeudi avec la première ministre britannique Theresa May.

«Je suis conscient que cela n'est pas facile mais j'espère que vous êtes prête à démarrer le processus (de sortie de l'UE) le plus tôt possible», a-t-il dit à Mme May au début de leur rencontre à Downing Street.

M. Tusk a par ailleurs estimé sur Twitter que «la balle est dans le camp du Royaume-Uni», jugeant qu'il est «dans l'intérêt de tous de démarrer» les négociations «le plus tôt possible».

«Notre but est d'établir les relations les plus proches possible entre l'Union européenne et le Royaume-Uni», a ajouté le Polonais, qui avait plaidé mi-juillet pour que le Brexit soit un «divorce de velours».

Selon des sources au sein de l'Union européenne, le Conseil européen souhaite que Londres invoque l'article 50 du Traité de Lisbonne avant mai 2017, pour que le pays ne soit plus membre de l'UE lors des élections européennes de mai 2019. Une fois l'article 50 déclenché, le Royaume-Uni aura en effet deux ans pour négocier les modalités de son départ de l'UE et quitter le bloc.

Theresa May a pour sa part indiqué qu'elle souhaitait que les négociations de sortie de l'Union européenne se déroulent «en douceur».

Elle a répété que l'article 50 ne serait pas déclenché «avant la fin de l'année», a indiqué Downing Street après leur rencontre. Mme May «a déclaré que le Royaume-Uni prendrait du temps pour préparer les négociations».

Donald Tusk est en tournée européenne en amont d'un sommet européen informel qui se tiendra le 16 septembre à Bratislava, en Slovaquie, et qui réunira l'ensemble des leaders européens, Theresa May exceptée.

«Cela ne veut pas dire que nous débattrons des futures relations avec le Royaume-Uni à Bratislava, parce que pour cela... nous attendons le déclenchement de l'article 50», a assuré Donald Tusk.

«Et il clair qu'une fois que les négociations auront commencé, a-t-il ensuite déclaré à Riga (Lettonie), protéger les droits des citoyens européens au Royaume-Uni sera un objectif clé pour nous».

Le Royaume-Uni compte 3,3 millions de citoyens de pays de l'Union européenne. Theresa May a déjà fait savoir qu'elle «pensait être en mesure» de garantir après le Brexit le statut des citoyens de l'UE vivant déjà au Royaume-Uni, mais que cela dépendrait de la façon dont les citoyens britanniques vivant dans l'UE seraient traités.