La justice française a écarté lundi toute «infraction pénale» imputable au géant italien de la confiserie Ferrero, après le décès mi-janvier à Toulouse d'une fillette qui jouait avec un oeuf «Kinder Surprise», un de ses produits vedette.

L'enfant de trois ans et demi, morte dans la nuit du 16 au 17 janvier, s'était bien «amusée avec un petit jouet offert dans les oeufs en chocolat Kinder», a confirmé le procureur responsable de l'enquête, Cécile Deprade, dans un communiqué.

Cependant, «les vérifications effectuées quant à l'utilisation de ce jouet ne permettent pas la mise en cause de son fabricant», estime la magistrate.

Elle relève en particulier que la «notice d'accompagnement» du jouet, qui interdit son utilisation par un enfant de moins de 3 ans, stipule également qu'il peut l'être par un enfant plus âgé mais «sous la surveillance d'un adulte».

«Par ailleurs, l'enquête diligentée a également établi que la petite fille avait l'habitude de s'amuser avec ce jouet depuis environ un mois sans qu'il n'y ait jamais eu aucun problème», souligne-t-elle également.

«Dès lors, en l'état de la procédure et des investigations menées, aucune infraction pénale n'est constituée à l'égard de quiconque», conclut Mme Deprade.

La mère de la fillette avait alerté les gendarmes le 16 janvier en début d'après-midi après avoir constaté que l'enfant «était en train de s'étouffer».

Appelé au secours, le grand-père était parvenu à extirper un «élément de jouet qui obstruait la trachée», mais la fillette avait succombé à l'hôpital le lendemain, des suites d'un arrêt cardiaque.

L'autopsie avait conclu «à un décès suite à une asphyxie mécanique».

L'oeuf Kinder Surprise est un succès commercial depuis son lancement il y a quarante ans. Sa coquille de chocolat contient une capsule en plastique renfermant les pièces de très petits jouets à assembler.

Son fabricant Ferrero a réaffirmé dans un communiqué diffusé dans la soirée que «la sécurité des consommateurs, et en particulier des enfants, a été, est, et sera toujours sa priorité numéro 1».

Il a rappelé que «tous ses produits mis sur le marché répondent strictement à la directive européenne de 2009 sur la sécurité des jouets et qu'ils sont contrôlés et homologués» par des organismes de certification «reconnus en France» et dans l'UE.

À l'inverse de l'Europe, l'oeuf Kinder n'est pas commercialisé aux États-Unis, en raison d'une réglementation de 1938 qui interdit l'association d'une denrée alimentaire avec toute autre substance (comme la fève dans une galette des rois).