Un bateau rempli de migrants a chaviré près des côtes turques, samedi, causant la mort d'au moins 37 personnes, dont plusieurs bébés et des enfants.

Des représentants de la garde côtière ont indiqué qu'ils avaient secouru 75 personnes, mais ils croient que d'autres passagers sont restés pris dans l'embarcation de fortune. Les rescapés ont rapidement été reconduits à l'hôpital dans des autobus pour soigner leurs blessures.

Selon Saim Eskioglu, le gouverneur adjoint de la province turque de Çanakkale, parmi les victimes, il y avait dix enfants, dont quatre étaient des bébés de un et deux ans. Les images des corps inanimés sur les côtes n'étaient pas sans rappeler celle du petit Alan Kurdi, qui avait été retrouvé, gisant sur une plage turque l'année dernière.

Une majorité de Syriens à bord

Le bateau a coulé dans la mer Égée alors qu'il était à quelque huit kilomètres de l'île de Lesbos, en Grèce. Il avait quitté Ayvacik, en Turquie, et la majorité des passagers étaient des Syriens, selon le maire de la ville, Mehmet Unal Sahin. L'agence de presse officielle turque a indiqué que certains occupants du bateau provenaient également de la Birmanie et de l'Afghanistan.

Selon une agence de presse privée de la Turquie, les autorités ont arrêté un Turc soupçonné d'être le passeur qui a organisé le voyage désastreux.

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) affirme que le taux de noyades actuel a été multiplié par quatre depuis 2015. Les morts de samedi amènent le total de noyades du mois de janvier au-dessus de 250 alors que l'OIM avait en avait dénombré 805 pour toute l'année 2015.

La Turquie, qui a accueilli quelque 2,5 millions de migrants sur son territoire, a accepté d'accroître sa lutte contre les passeurs et d'endiguer l'afflux de migrants. En échange, l'Union européenne s'est engagée à verser au pays plus de 3,2 millions de dollars US.

Les autorités turques ont commencé à refuser des migrants qui arrivent au pays sans visa valide de pays tiers. La Turquie offre maintenant des permis de travail aux Syriens pour les inciter à rester au pays.