Le Royaume-Uni a lui aussi reçu par erreur un échantillon de bacille actif de la maladie du charbon (anthrax) d'un laboratoire militaire américain, portant à 4 le nombre de pays étrangers concernés par l'affaire, a indiqué le Pentagone mardi.

Les autres pays concernés sont la Corée du Sud, l'Australie et le Canada. Aux États-Unis, des laboratoires de 19 États et un laboratoire du district de Columbia ont reçu des échantillons susceptibles d'être contaminés.Au total, le Pentagone recense désormais 68 laboratoires qui ont pu recevoir le bacille mortel, a précisé le colonel Steven Warren, porte-parole du Pentagone.

Aucun cas de contamination humaine n'a été décelé après les manipulations des échantillons, dont la concentration en bacilles actifs est extrêmement faible.

Mais au moins 31 personnes ont reçu un traitement antibiotique préventif.

Tous les échantillons contaminés identifiés jusqu'à maintenant proviennent du laboratoire militaire de Dugway, dans l'Utah.

Les échantillons contaminés étaient censés ne contenir que des bacilles inactivés par irradiation. Une enquête est en cours pour déterminer pourquoi cette irradiation n'a pas été suffisante pour inactiver tous les bacilles dans les échantillons contaminés.

Le laboratoire américain de Dugway avait expédié les échantillons dans le cadre de recherches sur la création d'outils de détection de la bactérie, potentiellement utilisable dans des armes bactériologiques.