Une association de Londonderry a dénoncé jeudi un «climat de peur» en Irlande du Nord dans le contexte des élections législatives qui se déroulaient jeudi, alors que des engins explosifs y ont été découverts disséminés en plusieurs endroits.

«Cela crée un climat de peur», a déclaré à l'AFP Jim Roddy, membre de Unity Purpose Group, une association qui regroupe fonctionnaires, élus et chefs d'entreprises, jugeant qu'il n'était pas difficile de faire le lien avec la tenue du scrutin législatif au Royaume-Uni.

Les Britanniques sont appelés à voter depuis 6h GMT et jusqu'à 21h00 GMT (17h, heure de Montréal) pour élire leurs députés à la Chambre des communes.

«Il y a eu un certain nombre d'attaques à l'aide d'engins explosifs dans les zones résidentielles au cours des dernières semaines», a ajouté M. Roddy.

Deux bombes ont également été retrouvées près d'une base militaire tandis que la voiture d'un responsable local du Sinn Fein a été incendiée. Un autre véhicule a été vandalisé.

Si personne n'a été blessé, la présence des engins explosifs a nécessité l'évacuation des bâtiments alentour et la police a indiqué que certains d'entre eux avaient partiellement explosé.

Par ailleurs, un ancien responsable de l'Armée républicaine irlandaise (IRA) a été tué par balle mardi matin à Belfast, la capitale nord-irlandaise.

L'homme, Gerard Davison, avait fait l'objet d'une enquête dans le cadre du meurtre d'un catholique en 2005 devant un bar, mais aucune charge n'avait été retenue contre lui.

Les violences sporadiques enregistrées en Irlande du Nord sont attribuées à des groupes républicains dissidents, opposés à l'accord de paix de 1998 qui a établi un partage du pouvoir entre catholiques et protestants, après 30 années de violences intercommunautaires qui ont fait 3500 morts.

La police a annoncé avoir augmenté les patrouilles de surveillance de ces groupes.