Le minsitère public russe a requis vendredi dix ans de camp contre l'opposant numéro un au Kremlin Alexeï Navalny, accusé d'avoir détourné de l'argent au détriment de la société française Yves Rocher.

Cet avocat de formation aux accents nationalistes est notamment accusé avec son frère Oleg - contre qui le ministère public a requis huit ans de camp - d'avoir détourné 27 millions de roubles (507 600 $, à la valeur actuelle).

L'entreprise française avait pourtant indiqué ne pas avoir subi de dommages à la suite de sa collaboration avec l'opposant, mais confirmé avoir déposé une plainte sur laquelle s'est basée l'enquête.

La justice russe a par ailleurs décidé de prolonger l'assignation à résidence de M. Navalny jusqu'au 15 février, comme le demandait le Parquet. Elle doit rendre sa décision finale dans l'affaire Yves Rocher à une date ultérieure.

Alexeï Navalny, blogueur et dénonciateur de la corruption des élites russes, est déjà sous le coup d'une condamnation datant de 2013 à cinq ans de camp avec sursis, pour une autre affaire de malversations.

D'autres accusations, dont celle impliquant Yves Rocher, ont ensuite été rapidement énoncées à son encontre.

M. Navalny rejette toutes les accusations qu'il qualifie de tentatives d'intimidation à son encontre.