Le corps d'une femme décapitée a été découvert jeudi dans un jardin du nord de Londres, ont rapporté les médias britanniques, la police excluant rapidement tout acte «terroriste».

«Nous pouvons confirmer que la police a été appelée à une adresse de Nightingale Road (Edmonton, nord de Londres) jeudi à 13 h 07 (8 h 07 au Québec) après le signalement d'un incident à l'arme blanche», a annoncé Scotland Yard dans un communiqué, refusant en revanche de confirmer que la victime avait été décapitée.

«À leur arrivée sur place, les enquêteurs ont découvert une femme étendue dans un jardin», a précisé la police, ajoutant que son décès avait été prononcé sur les lieux. «Un homme de 25 ans a été arrêté, soupçonné de meurtre, et il est actuellement en garde à vue».

«Même s'il est trop tôt pour émettre des conjectures sur les possibles motifs de cette attaque, je suis convaincu, aux vues des informations en ma possession, que cela n'a pas de lien avec le terrorisme», a déclaré l'officier John Sandlin qui supervise l'enquête, cité dans un communiqué.

Soulignant que l'attaque s'était produite en plein jour dans la rue, le policier a dit «comprendre que cela inquiète les gens». Cependant, «nous sommes convaincus à ce stade que nous n'avons pas à rechercher une autre personne» qui serait impliquée dans cet homicide, a-t-il ajouté.

«Un policier a été blessé au cours de l'interpellation et aurait un poignet cassé», a également indiqué la police, précisant qu'un Taser avait été utilisé pour immobiliser le suspect.

Le Royaume-Uni a été traumatisé par le meurtre barbare à l'arme blanche du soldat Lee Rigby, qui avait été attaqué le 22 mai 2013 en pleine journée dans une rue du sud de Londres.

Deux Londoniens d'origine nigériane avaient renversé en voiture Lee Rigby, qui rejoignait à pied et en civil sa caserne dans le quartier de Woolwich, dans le sud de Londres. Ils l'avaient ensuite lardé de coups de couteau et pratiquement décapité, sous les yeux de nombreux passants.

Fin août, la Grande-Bretagne a relevé de «substantiel» à «grave» son niveau d'alerte de sécurité, en justifiant cette mobilisation par la menace terroriste représentée par le possible retour au pays de centaines de Britanniques ayant participé au djihad en Irak et en Syrie.

Le pays a également été choqué par la décapitation en Irak par les jihadistes de l'Etat islamique, de deux journalistes américains.

Le sentiment d'horreur exprimé ces derniers jours par le chef du gouvernement et les journaux était amplifié par le fait que la prochaine victime et le bourreau pourraient tous deux être britanniques.