Le Premier ministre estonien, Andrus Ansip, 57 ans, a annoncé dimanche qu'il présenterait sa démission le 4 mars prochain.

«J'ai dit il y a deux ans que ce gouvernement restera le dernier que je dirigerai», a déclaré M. Ansip dans un discours prononcé pour la fête de l'Indépendance de l'Estonie, qui sera célébrée le 24 février.

«La décision que j'ai prise il y a deux ans reposait sur ma conviction qu'il y avait un temps raisonnable pour tout dans la vie, que tout avait son début et sa fin (...) Cette décision n'a été prise sous la pression de personne», a-t-il ajouté.

Selon les analystes, sa démission pourrait être motivée par une baisse de la popularité de sa coalition et par son souhait de devenir commissaire européen.

Composée du parti de la Réforme de M. Ansip et du parti Pro Patria Respublica Union (centre droit), la coalition dispose de 55 voix sur un total de 101 députés au Parlement estonien.

Selon un dernier sondage de l'institut EMOR, les formations d'opposition - le Parti du Centre et les Sociaux Démocrates sont crédités respectivement de 27% et 26% d'intention de votes, alors que le parti de la Réforme de 21% et son allié Pro Patria de 19% d'intentions de votes.

Le Parti de la Réforme de M. Ansip a indiqué vendredi que c'est l'actuel vice-président de la Commission européenne chargé des transports Sim Kallas qui serait candidat au poste du Premier ministre si M. Ansip démissionnait.

M. Kallas, chef du gouvernement estonien entre 2002 et 2003, a déclaré pour sa part qu'il était prêt à devenir à nouveau Premier ministre et à le rester au moins jusqu'à la fin de la présidence estonienne de l'Union européenne en 2018.

M. Ansip a laissé entendre la semaine dernière qu'il pourrait devenir candidat estonien au poste de commissaire européen dans la future Commission issue des élections européennes de mai.

Après la remise de sa démission le 4 mars par M. Ansip, le président estonien Toomas Hendrik Ilves disposera de 14 jours pour désigner un candidat au poste de Premier ministre.