Les 30 personnes arrêtées à la suite d'une manifestation de Greenpeace près d'une plate-forme pétrolière dans l'Arctique - dont deux Canadiens - ont été transférées mardi vers Saint-Pétersbourg, selon ce qu'ont indiqué Greenpeace International et des responsables russes.

Les 28 militants, accompagnés d'un photographe russe et d'un vidéaste britannique, sont arrivés de la ville de Mourmansk dans une voiture de train spéciale.

La Russie n'a pas fourni d'explication officielle pour ce transfert, qui survient après que la communauté internationale ait dénoncé l'arrestation des écologistes - dont le Montréalais Alexandre Paul et l'Ontarien Paul Ruzycki.

Saint-Pétersbourg est plus facile d'accès pour les avocats et les proches des accusés que Mourmansk, une ville du cercle arctique qui ne reçoit que peu de lumière pendant son long hiver.

La télévision publique a indiqué que les militants ont été transportés vers trois centres de détention, dont la tristement célèbre prison de Kresty. Construite en 1893, cette prison est la plus vieille de Saint-Pétersbourg et a accueilli plusieurs prisonniers politiques.

Ben Ayliffe, de Greenpeace International, a déclaré par voie de communiqué que l'organisme ne savait pas exactement vers quels centres de détention de Saint-Pétersbourg les détenus avaient été transférés.

Le navire Arctic Sunrise, de Greenpeace, a été saisi par les garde-côtes russes après que ses militants eurent organisé une manifestation près de la plate-forme pétrolière appartenant à la société d'État Gazprom, le 18 septembre.

En raison de la pression internationale, la Russie a abandonné les accusations de piraterie contre les 30 militants, qui sont désormais accusés d'«hooliganisme», un crime passible de sept ans de prison - plutôt que 15.

Photo OLGA MALTSEVA, AFP

La prison de Kresty.