Une entreprise britannique de sécurité a démenti jeudi les accusations des autorités équatoriennes selon lesquelles elle aurait installé un micro dans l'ambassade d'Équateur à Londres, où est réfugié le fondateur de WikiLeaks Julian Assange.

«Nous avons entendu ce matin les accusations, venant apparemment de Ricardo Patiño, le ministre équatorien des Affaires étrangères, suggérant que nous avons placé un micro dans l'ambassade équatorienne», a déclaré le directeur général de l'entreprise The Surveillance Group, Timothy Young.

«C'est complètement faux. The Surveillance Group n'a jamais été impliqué dans des activités de cette nature. Nous n'avons jamais été contactés par un membre du gouvernement équatorien et nous avons pour la première fois entendu parler de cette affaire par voie de presse ce matin. C'est une assertion complètement fausse», a-t-il ajouté.

De son côté, le ministère britannique des Affaires étrangères a confirmé avoir reçu une «demande d'aide de la part du gouvernement équatorien» pour faire la lumière sur cette affaire. «Nous étudions» cette demande, a laconiquement ajouté le ministère.

M. Patiño a affirmé mardi que les services de renseignement de l'Équateur avaient découvert un micro caché à l'ambassade équatorienne de Londres, pendant une inspection de la mission diplomatique avant son arrivée dans la capitale britannique, le 16 juin. Mercredi, il a accusé The Surveillance Group Limited d'avoir installé ce micro.

Lors de son court séjour à Londres, M. Patiño a rencontré son homologue britannique William Hague pour chercher une solution au cas Assange. Ils ont décidé de former un groupe de travail pour trouver une issue diplomatique à la question.

Londres a jusqu'ici refusé d'accorder un sauf-conduit à Julian Assange pour qu'il puisse se rendre en Équateur.

L'Australien s'est placé sous la protection de Quito alors qu'il était sur le point d'être extradé vers la Suède où il est recherché dans une affaire de viol et agression sexuelles présumées qu'il nie. Il craint d'être extradé à terme vers les États-Unis, furieux de la publication par WikiLeaks de centaines de milliers de documents américains secrets.