La mère de la première victime de Mohamed Merah a ouvert lundi à Toulouse (sud-ouest de la France) une semaine dédiée au souvenir des victimes du jeune djihadiste français en dévoilant une plaque à la mémoire de son fils sur les lieux où il a été assassiné un an plus tôt.

«Ici le 11 mars 2012 a été lâchement assassiné l'adjudant Imad Ibn Ziaten, mort pour le service de la nation», est-il désormais gravé dans la pierre.

C'est dans ce faubourg que Merah avait donné rendez-vous à sa première victime sous le prétexte de lui acheter sa moto.

«Aujourd'hui, c'est un grand honneur pour mon fils et sa mémoire», a déclaré, bouleversée, Latifa Ibn Ziaten qui a eu aussi quelques paroles pour les jeunes des quartiers, qu'il ne faut pas, selon elle, laisser tomber.

Elle a reçu des mains du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, la Légion d'honneur décernée à titre posthume à son fils, au cours d'une seconde cérémonie sur la base aérienne à laquelle ce parachutiste était affecté.

Imad Ibn Ziaten est la première des sept victimes tombées en mars 2012 à Toulouse et Montauban (à 50 km de Toulouse) sous les balles de Mohamed Merah, petit délinquant récidiviste devenu assassin au nom du djihad.

Merah a abattu avec le même sang-froid deux autres parachutistes le 15 mars à Montauban, puis un professeur, ses deux fils et une fillette de l'école juive Ozar Hatorah le 19 à Toulouse. Il a été tué par la police le 22 mars 2012.

Toulouse et Montauban vivront ces prochains jours dans le souvenir de cette semaine d'effroi. Une marche blanche à laquelle devrait participer François Hollande est prévue dimanche à la mémoire des sept victimes.