La ministre allemande de l'Éducation a démissionné après qu'une université eut découvert qu'elle avait copié certaines parties de sa thèse de doctorat et décidé de lui retirer son diplôme.

La chancelière Angela Merkel a déclaré samedi que c'était à contrecoeur qu'elle avait accepté la démission d'Annette Schavan, qui était responsable du ministère de l'Éducation et de la Recherche depuis 2005 et considérée comme proche de la leader allemande.

Mardi, l'Université Heinrich Heine à Duesseldorf avait annoncé qu'elle annulait le doctorat de Mme Schavan à la suite d'un réexamen de sa thèse déposée en 1980 qui portait sur la formation de la conscience.

Le réexamen avait été ordonné après qu'un blogueur anonyme eut accusé la ministre de plagiat l'an dernier, accusation que la principale intéressée avait niée.

Annette Schavan a annoncé sa décision à son retour d'un voyage officiel en Afrique du Sud, disant qu'elle avait réfléchi durant son périple aux conséquences politiques de cette affaire.

La ministre a clairement fait savoir qu'elle ne voulait pas que ce problème mine la campagne de son parti, l'Union chrétienne-démocrate (UCD), qui tentera d'obtenir un troisième mandat aux élections parlementaires du 22 septembre.

Mme Schavan a expliqué que, si elle intentait une poursuite contre l'université en tant que ministre de l'Éducation et de la Recherche, cela aurait évidemment un impact négatif sur son bureau, son ministère, le gouvernement et l'UCD, ce qu'elle voulait éviter.

Cette démission survient deux ans après que l'ancien ministre de la Défense Karl-Theodor zu Guttenberg eut perdu son doctorat pour plagiat et quitté son poste.