Le premier ministre conservateur britannique David Cameron a déclaré dimanche qu'il souhaitait continuer à diriger le pays jusqu'en 2020, afin de mener à terme plusieurs réformes, notamment une «large négociation» de ses relations avec l'UE.

Dans un entretien au Daily Telegraph qui lui a demandé s'il comptait rester à Downing Street, il a dévoilé pour la première fois clairement ses intentions:

«Oui, je veux livrer la bataille des prochaines élections» législatives en 2015, «gagner ces élections et faire mon mandat - voilà ce que je veux faire», a-t-il expliqué.

David Cameron a pris la tête en 2010 d'un gouvernement de coalition formé avec les libéraux démocrates (centre), qui a mené une politique d'austérité impopulaire.

Le chef du gouvernement et son numéro deux, le libéral démocrate Nick Clegg, doivent présenter lundi un bilan à mi-étape du travail de la coalition et définir ses priorités pour les deux années à venir.

Dans une autre interview sur la chaîne BBC1, David Cameron a confirmé qu'il souhaitait notamment une «large négociation» des relations de la Grande-Bretagne avec l'UE et promis que les conservateurs proposeraient aux électeurs en 2015 un «vrai choix» sur l'Europe dans leur programme.

Dans l'attente du discours sur l'Europe qu'il doit prononcer mi-janvier, il n'a toutefois pas précisé s'il s'agirait d'un référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE, comme le réclament les eurosceptiques de son parti.

M. Cameron a indiqué que son gouvernement examinait actuellement quels pouvoirs pouvaient être rapatriés de Bruxelles, mais il a fait valoir qu'il n'était pas dans l'intérêt économique de la Grande-Bretagne de sortir de l'Union européenne.

«Si nous étions en dehors de l'UE, nous poursuivrions nos échanges avec les pays membres, mais nous n'aurions pas notre mot à dire sur les règles de ce marché», a-t-il souligné.

Malgré l'agacement manifesté par plusieurs de ses partenaires européens face aux velléités du Royaume-Uni, il a estimé que la Grande-Bretagne était «parfaitement en droit» de demander ces changements, au moment les membres de la zone euro cherchent à approfondir leur union économique et monétaire.

Le Royaume-Uni appartient à l'UE depuis 1973, mais n'a pas rejoint la zone euro et ses 17 États membres.