Un lycéen du nord de la France a été entendu dans le cadre de l'enquête ouverte à la suite de la diffusion sur Facebook d'un appel à «égorger les musulmans plutôt que les moutons» le 6 novembre, a-t-on appris samedi de source proche de l'enquête.

Suite à l'audition de ce lycéen de Marcq-en-Baroeul, il semblerait que son compte n'aurait servi qu'à héberger l'appel et que lui-même n'en soit pas l'auteur, a indiqué cette source.

L'appel, intitulé «Égorger les musulmans à la place des moutons», donne rendez-vous au monde entier, le 6 novembre, le jour de la célébration de l'Aïd-el-Adha. «On pourra enfin faire la fête pour une bonne raison», justifie son auteur.

Pendant l'Aïd-el-Adha, qui clôture le grand pèlerinage de La Mecque, les musulmans doivent immoler une bête pour marquer le souvenir d'Abraham qui a failli immoler son fils Ismaïl, avant que l'ange Gabriel ne lui propose à la dernière minute de sacrifier un mouton à sa place, selon la tradition musulmane.

«C'est un appel au meurtre lamentable qui risque de provoquer un nouvel Oslo», la tuerie commise par l'extrémiste Anders Behring Breivik en Norvège, a dénoncé vendredi dans une déclaration à l'AFP Abdallah Zekri, président de l'Observatoire des actes islamophobes au CFCM, instance représentative de l'islam en France.

Il a demandé le retrait «immédiat» de la page postée sur le réseau social et annoncé la décision du CFCM de porter plainte.

La police a ouvert une enquête «pour identifier l'auteur de ces propos indignes qui tombent sous le coup de la loi», a indiqué à l'AFP la Direction générale de la police nationale (DGPN).

La page incriminée n'était plus visible depuis vendredi.