Dix ans jour pour jour après le crash du Concorde, les proches des victimes se sont recueillis en silence dimanche à Gonesse, en banlieue parisienne, sur le lieu de l'accident qui a fait 113 morts.

Une centaine de personnes, des membres des familles des victimes mais aussi des témoins du crash et des responsables d'Air France, ont participé à cette cérémonie, organisée à l'endroit où s'était écrasé le supersonique, tuant les 109 passagers et membres d'équipage ainsi que quatre personnes au sol, dans un hôtel.

Les passagers venaient d'Allemagne et certains de leurs proches ont fait le déplacement dimanche. Les membres des familles ont déposé des fleurs au pied du monument érigé en mémoire des 113 victimes. Certains responsables ont prononcé un bref discours mais les proches se sont recueillis en silence, avant de déambuler dans le champ où s'élevait auparavant l'hôtel.

Le Concorde, qu'exploitaient Air France et British Airways, assurait des liaisons transatlantiques à une vitesse deux fois supérieure à celle du son.

L'appareil qui s'est écrasé le 25 juillet 2000 à Gonesse venait de décoller de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle. En 2003, l'exploitation du supersonique a été abandonnée définitivement.

Le procès de la catastrophe s'est tenu du 2 février au 28 mai derniers devant le tribunal correctionnel de Pontoise (Val d'Oise). La compagnie américaine Continental Airlines et cinq personnes physiques ont comparu - deux employés de Continental et trois responsables de Concorde.

Selon le scénario de l'accusation, une lamelle en titane perdue sur le tarmac par un DC-10 de Continental aurait provoqué l'éclatement d'un pneu du Concorde dont les débris en caoutchouc auraient alors perforé le réservoir de l'appareil, lequel était insuffisamment protégé à cause d'une maintenance défaillante. Le jugement a été mis en délibéré au 6 décembre prochain.