La Russie veut résoudre son différend territorial avec le Japon sur les îles Kouriles en ayant recours à des approches «inédites», a assuré lundi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, sans pour autant apporter de précisions.

«Nous sommes ouverts à ces approches inédites», a-t-il déclaré dans un point de presse à Moscou avec son homologue japonais, Katsuya Okada.

«Mais en ce qui concerne le contenu concret de ces idées inédites (...), nous n'allons pas les révéler ici», a ajouté M. Lavrov.

Un porte-parole de la diplomatie japonaise, s'adressant à la presse après les négociations, a déclaré que le Japon attendait des clarifications de la part de Moscou.

«La partie japonaise attend des explications russes sur ce qu'ils entendent par cette façon inédite de résoudre la situation», a déclaré Takeshi Akamatsu au cours d'un point de presse à Moscou.

«Ils ne sont pas entrés dans les détails», a-t-il ajouté.

M. Lavrov a noté que Russes et Japonais souhaitaient «résoudre le problème» des îles Kouriles, tout en reconnaissant que les parties étaient toujours en désaccord.

Le chef de la diplomatie japonaise a pour sa part appelé à des «efforts supplémentaires en vue d'obtenir des résultats concrets» sur cette question qui empêche la signature d'un traité de paix entre la Russie et le Japon depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

Le 18 août 1945, trois jours après l'annonce de la capitulation du Japon, les Soviétiques avaient attaqué l'archipel des Kouriles pour l'annexer, y compris les quatre îles les plus méridionales qui, contrairement aux autres, n'avaient jamais appartenu à la Russie.