Deux des trois Britanniques encore retenus en otage en Irak depuis mai 2007 sont probablement morts, annoncent mercredi plusieurs médias britanniques.

Les chaînes BBC et Sky news rapportent, sans préciser leurs sources, que deux otages -identifiés comme Alan McMenemy, originaire d'Écosse, et Alec MacLachlan, originaire du Pays de Galles- sont «probablement morts».

«Nous ne discutons pas des détails opérationnels des cas individuels», a déclaré une porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères, interrogée par l'AFP. «Nous restons extrêmement préoccupés au sujet de la sécurité des otages et nous continuons à travailler de manière intensive pour leur libération», a-t-elle poursuivi.

Les télévisions précisent que ces deux hommes faisaient partie des quatre gardes du corps chargés de la protection de Peter Moore, un consultant. Tous les cinq avaient été enlevés par 40 hommes portant des uniformes de police, au ministère des Finances à Bagdad, le 29 mai 2007.

Peter Moore, 36 ans, était employé par l'entreprise américaine de management BearingPoint, qui travaille en sous-traitance pour le gouvernement américain afin de relancer l'économie irakienne. Les quatre gardes du corps travaillaient pour la société de sécurité canadienne Garda World.

En juin dernier, deux corps avaient été remis aux autorités britanniques en Irak et identifiés plus tard comme étant ceux des gardes du corps Jason Creswell, 39 ans, de Glasgow (Ecosse), et Jason Swindlehurst, 38 ans, de Skelmersdale (nord-ouest de l'Angleterre). Un rapport médico-légal avait établi que les deux hommes avaient été tués par des tirs d'armes à feu.

Selon la BBC, le Foreign office a informé la semaine dernière les familles de McMenemy et MacLachlan qu'il était plus que probable qu'ils soient morts pendant leur captivité.

«Lorsque les preneurs d'otage ont remis les corps des deux autres gardes du corps -Jason Creswell et Jason Swindlehurst- ils ont fait savoir qu'ils avaient deux corps supplémentaires», a expliqué un journaliste de la chaîne.

«Ils ont fait de nombreuses déclarations et contre-déclarations, et cela n'a pu être immédiatement vérifié. Le Foreign office est désormais quasi certain que c'est vrai», a-t-il ajouté.

Le révérend Pauline Barnett, une proche de la famille d'Alec MacLachlan, a confié que si l'«horrible nouvelle» était vraie, «alors nous sommes anéantis, c'est une conclusion atroce».

De son côté, Graham Moore -père du consultant britannique- a estimé mercredi matin que «c'est juste une loterie en ce moment dans ce qu'il se passe».

«On sait que Peter était traité différemment parce que les autres étaient d'anciens militaires et gardes du corps, et que Peter était traité différemment en tant que civil. A présent, étant donné les événements, c'est tout ce que nous pouvons espérer», a-t-il ajouté, critiquant de nouveau les autorités britanniques.

«Cela prouve simplement que le Foreign office a mal géré» cette affaire, a-t-il estimé.