Moscou estime que l'intégration d'observateurs américains à la mission de surveillance de l'UE en Géorgie mettrait de l'huile sur le feu dans la région et pèserait sur les relations russo-américaines, a déclaré mardi une source diplomatique russe à l'agence Interfax.

Moscou estime que l'intégration d'observateurs américains à la mission de surveillance de l'UE en Géorgie mettrait de l'huile sur le feu dans la région et pèserait sur les relations russo-américaines.

«L'idée d'inclure des observateurs américains dans la mission est dangereuse», a déclaré mardi une source diplomatique russe à l'agence Interfax.

«La présence d'Américains augmentera le potentiel de provocations à la frontière (entre la Géorgie et ses régions séparatistes, ndlr), compte tenu du rôle des États-Unis dans les événements passés», a ajouté cette source du ministère des Affaires étrangères.

«Un tel pas n'améliorerait évidemment pas les relations russo-américaines mais ne ferait que les détériorer, en ajoutant un nouvel élément d'irritation», a également souligné cette source, alors que Moscou et Washington s'efforcent de revenir à un dialogue plus harmonieux depuis l'élection de Barack Obama à la Maison-Blanche.

Les pays de l'UE ont prolongé d'un an lundi, jusqu'en septembre 2010, leur mission de surveillance en Géorgie, mais ont préféré temporiser avant d'envisager d'y inclure des observateurs américains.

Cette mission a été mise en place en octobre 2008, après le conflit armé russo-géorgien d'août au sujet de la région séparatiste d'Ossétie du Sud. Son objectif est de faire respecter l'accord de cessation des hostilités.

La mission européenne, forte de près de 300 personnes, policiers et gendarmes surtout, est la seule sur le terrain depuis que Moscou a refusé le renouvellement de celles de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) et de l'ONU.

Tbilissi milite pour une extension de la mission européenne aux États-Unis. Certains pays européens, dont l'Italie, se montrent toutefois circonspects, de crainte de se mettre à dos la Russie.