Les Italiens se sont rendus aux urnes dimanche pour un référendum réformant la loi électorale au profit des grands partis et un deuxième tour des élections locales où la gauche espère limiter les dégâts du premier.

La participation s'est inscrite en baisse alors que ce scrutin se déroule sur fond de scandales touchant le chef du gouvernement Silvio Berlusconi, un climat qui risque d'accentuer la désaffection des électeurs pour la politique, selon les observateurs.

Le premier tour des élections locales partielles, dans plus de la moitié des communes et des provinces, a eu lieu il y a quinze jours en même temps que les européennes et a été marqué par une poussée de la droite.

Le taux de participation aux élections communales était de 32,9% à 19H00 locales (17H00 GMT) (contre 39,8% au premier tour) et de 22,2% pour les provinciales (contre 32,4%), selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

L'un des scrutins les plus surveillés sera celui de la présidence de la province de Milan, l'un des derniers fiefs de la gauche dans le nord du pays où la droite est devenue toute puissante.

La gauche, qui ne cesse de perdre du terrain depuis les législatives d'avril 2008 remportées haut la main par Silvio Berlusconi, espère de son côté conserver le contrôle des municipalités «rouges» du nord et du centre que sont Bologne, Florence, Prato ou du sud comme Bari et qui se sont retrouvées en ballottage.

Les Italiens sont également appelés à se prononcer sur un référendum d'initiative populaire qui renforcerait le poids des grands partis et qui aurait pour effet d'élever les seuils d'entrée à la Chambre des députés à 4% des voix et à 8% au Sénat.

Il interdirait également aux candidats de se présenter dans plus d'une circonscription.

Le référendum risque cependant de ne pas atteindre le quorum de 50% des 50,5 millions d'électeurs inscrits, nécessaire pour qu'il soit validé.

À 19H00, la participation au referendum était seulement d'environ 11%, selon le ministère de l'Intérieur.

Silvio Berlusconi, à l'origine favorable à cette réforme qui avantagerait son Parti du peuple de la liberté (PDL), a finalement accepté de ne pas faire campagne en sa faveur, cédant à la pression de son allié du parti populiste et anti-immigrés de la Ligue de Nord.

Ce dernier, totalement opposé au projet a appelé à l'abstention pour le faire échouer.

À gauche, le Parti démocrate, principal parti d'opposition, est divisé sur l'opportunité de la réforme.

Le scrutin se déroule dimanche toute la journée et lundi jusqu'à 15H00 (13H00 GMT).