(Indianapolis) Le président Trump a annoncé vendredi qu’il retirait la signature américaine du Traité sur le commerce des armes (ATT), texte adopté en 2013 par l’ONU et visant à moraliser le commerce international des armes.

«L’Amérique rejette ce traité», a lancé M. Trump lors d’un discours à Indianapolis, dans l'Indiana, devant la National Rifle Association (NRA), puissant lobby des armes à feu.

«Nous ne ratifierons jamais ce traité», a-t-il martelé, affichant une nouvelle fois sa défiance vis-à-vis des traités internationaux et de l’organisation multilatérale dont le siège est à New York.

«J’annonce officiellement aujourd’hui que les États-Unis vont révoquer les effets de la signature de l’Amérique de ce traité», a-t-il déclaré. «Nous ne laisserons jamais des bureaucrates étrangers piétiner les libertés garanties par le deuxième amendement (de la Constitution)», a-t-il ajouté.

AP

Des membres de la NRA récitent le Serment d'allégeance au drapeau des États-Unis, avant l'allocution de Donald Trump.

Le texte avait été signé par le chef de diplomatie américaine John Kerry sous la présidence de Barack Obama, mais n’a jamais été ratifié par le Congrès.

Il prévoit en particulier que chaque pays signataire évalue avant toute transaction si les armes vendues risquent d’être utilisées pour contourner un embargo international, violer les droits humains ou être détournées au profit de criminels.

Les armements couverts vont du pistolet aux avions et navires de guerre, en passant par les missiles. Le texte porte sur tous les transferts internationaux (importation, exportation, transit, courtage).

Ce traité «est le seul instrument à l’échelle mondiale visant à améliorer la transparence et la responsabilité dans le commerce international d’armes», a dit le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, commentant la décision américaine.  

«Cela est particulièrement important actuellement, au moment où nous sommes témoins de tensions internationales croissantes et d’un intérêt renouvelé pour l’expansion et la modernisation des arsenaux», a-t-il ajouté.