Hope Hicks, l'une des plus proches conseillères du président américain Donald Trump, s'est présentée mardi pour une audition à huis clos au Congrès consacrée à l'affaire russe, mais elle n'a pas été très loquace, ont rapporté plusieurs parlementaires.

Très discrète d'une manière générale, la directrice de la communication de la Maison-Blanche s'est contentée de répondre aux questions pré-approuvées, à l'instar des autres membres de l'entourage de M. Trump l'ayant précédée devant les élus, comme l'ancien chef de la stratégie Steve Bannon.

Elle a notamment esquivé les questions sur son travail et sur les contacts entre la Maison-Blanche et la Russie après le scrutin présidentiel du 8 novembre 2016 et après l'investiture du 20 janvier 2017, selon le démocrate Mike Quigley, membre de la Commission du renseignement de la Chambre des représentants.

«Ils suivent les ordres de la Maison-Blanche de ne pas répondre à certaines questions», a-t-il dit à la presse.

«Nous avons été Bannonés», a lancé le démocrate Denny Heck à l'agence Bloomberg.

La commission mène des auditions sur l'ingérence russe pendant la campagne présidentielle de 2016 et une éventuelle collusion entre Moscou et la campagne de Donald Trump.

Plusieurs autres commissions du Congrès se penchent également sur cette affaire, en plus de l'enquête fédérale du ministère de la Justice dirigée par le procureur spécial Robert Mueller.

Présente dans l'entourage de M. Trump depuis longtemps, Hope Hicks pourrait détenir des informations cruciales pour l'enquête.

Elle a notamment participé à la confection de la réaction de la Maison-Blanche l'an dernier après la révélation d'une rencontre en juin 2016 entre des responsables de la campagne Trump - dont son fils aîné Donald Jr. et son gendre Jared Kushner - avec une avocate russe ayant offert des informations compromettantes sur la rivale démocrate Hillary Clinton.

Le New York Times a rapporté que, selon un ancien membre de l'équipe juridique de M. Trump, Mark Corallo, Hope Hicks avait indiqué lors d'une conversation téléphonique avec lui-même et le président que les courriels de Donald Jr. au sujet de la rencontre de juin 2016 «ne sortiront jamais».

Si c'était avéré, cela pourrait alimenter des soupçons d'une tentative d'obstruction à l'enquête de M. Mueller.