Le président américain Donald Trump a suggéré vendredi que le policier armé qui n'est pas intervenu lors de la fusillade au lycée de Floride le 14 février était un « lâche », ou qu'il avait peut-être été paralysé par la peur.

« Ils sont entraînés, il n'a pas réagi convenablement sous la pression ou c'est un lâche », a dit le président, citant nommément Scot Peterson, adjoint du shérif du comté de Broward qui avait déjà été identifié jeudi soir.

M. Peterson était attaché à la protection du lycée.

« À coup sûr, il a fait du mauvais boulot. Il n'y a aucun doute à ce sujet », a ajouté M. Trump, disant avoir été « surpris » que les autorités aient divulgué son identité, avant d'affirmer : « Il mérite qu'elle soit publique ».

Le shérif du comté de Broward, où se trouve le lycée Marjory Stoneman Douglas à Parkland, a indiqué jeudi soir que M. Peterson « se trouvait bien sur le campus (...) tout au long » de la fusillade qui a fait 17 morts.

« Il était armé, il était en uniforme », a ajouté Scott Israel, précisant qu'il avait pu voir dans des vidéos son adjoint « prendre position » à l'extérieur du bâtiment où se déroulait la fusillade « et il n'est jamais entré ».

Il aurait dû « entrer, aborder le tueur, tuer le tueur », a estimé M. Israel.

Selon le shérif, M. Peterson a démissionné après sa suspension sans rémunération.

Nikolas Cruz, 19 ans, a tué 17 personnes et a blessé une quinzaine d'autres dans son ancien lycée avec un fusil semi-automatique acheté légalement. Les tirs ont duré près de six minutes.