Les États-Unis ont vraisemblablement compté en 2016 plus de 59 000 décès par surdoses de drogues, soit une hausse record par rapport aux 52 404 morts enregistrées dans le pays en 2015, rapporte mardi le New York Times.

Cette situation s'explique en grande partie par la dépendance de nombreux Américains aux opiacés, une catégorie de stupéfiants englobant des médicaments analgésiques délivrés sur ordonnance et de l'héroïne, souvent mélangée avec des substances de synthèse.

Les décès directement imputables aux drogues ont donc bondi d'environ 19% de 2015 à 2016, estime le quotidien de New York, en se fondant sur des données encore provisoires.

Le fléau croissant des opiacés touche villes et campagnes aux États-Unis, mais frappe avec une violence particulière les anciens bassins industriels davantage concernés par la crise économique.

Parmi les États à avoir enregistré une hausse particulièrement importante de surdoses figurent le Maryland, la Floride, la Pennsylvanie et le Maine, situés sur la côte orientale du pays.

L'État américain de l'Ohio a lui porté plainte la semaine dernière contre cinq groupes pharmaceutiques accusés d'avoir dissimulé les risques de dépendance liés à la prise d'antidouleurs à base d'opiacés.

Alors que se confirme une grave crise de santé publique aux États-Unis causée par les opiacés, de nombreux experts s'inquiètent des efforts du gouvernement de Donald Trump pour abroger la loi emblématique de l'ex-président démocrate Barack Obama sur la santé.