Le président américain Donald Trump accuse son prédécesseur Barack Obama d'avoir favorisé l'implantation, dans plusieurs villes américaines, du gang Mara Salvatrucha (MS-13), fondé à Los Angeles par des immigrés salvadoriens dans les années 1980.

«Les faibles politiques à l'encontre des immigrés clandestins de l'administration Obama ont permis aux violents gangs MS-13 de se former dans des villes aux États-Unis. Nous allons les éliminer rapidement!», a tweeté Donald Trump mardi matin sur son compte personnel.

Dans un second tweet sur son compte officiel, le président américain a félicité le procureur général des États-Unis, Jeff Sessions, pour avoir annoncé «de nouvelles mesures pour démanteler les gangs violents comme le MS-13».

«J'ai promis d'être dur et nous le sommes!», a-t-il ajouté.

Dans une entrevue diffusée mardi sur la chaîne Fox, le président républicain a fait valoir que son gouvernement avait refoulé des immigrés dangereux, sans pour autant préciser s'ils faisaient partie de gangs.

«Je parle d'immigrants clandestins qui ont causé ici d'énormes délits, qui ont tué des gens, qui ont violé des gens. Des choses terribles se sont produites. Ils foutent le camp ou bien vont en prison», a déclaré M. Trump.

«Nous n'avons jamais rien fait à ce sujet, et maintenant nous faisons quelque chose», a-t-il ajouté.

Le FBI avait constitué en 2004 un groupe de travail destiné à retrouver des membres du MS-13, quatre ans avant l'entrée en fonction de Barack Obama.

Quatre jeunes Hispaniques ont été tués la semaine dernière dans l'État de New York, dans des meurtres imputés au MS-13.

Onze personnes avaient également été victimes de ce gang l'année dernière dans le comté de Suffolk, dans l'État de New York : deux adolescents avaient notamment été assassinés avec des machettes et des battes de baseball.

Le gang Mara Salvatrucha a été fondé à Los Angeles par des immigrés salvadoriens fuyant la guerre civile dans les années 1980.

Les autorités américaines ont expulsé plusieurs de ses membres au début des années 2000, contribuant à l'explosion de violences au Guatemala, au Honduras et au Salvador.