Le FBI a obtenu une ordonnance secrète de la cour l'été dernier pour surveiller les communications de Carter Page, alors conseiller du candidat Donald Trump, car le gouvernement avait des raisons de croire que M. Page agissait comme un agent russe, a rapporté mardi le Washington Post.

M. Page fait partie des proches de M. Trump dont les activités sont épiées, alors que le FBI et des comités du Congrès enquêtent à savoir si l'équipe de campagne pour la présidentielle de M. Trump a contribué à une possible ingérence de la Russie dans l'élection en 2016.

Le Washington Post, citant des responsables non identifiés des forces de l'ordre et d'autres officiels américains, affirme que la requête du gouvernement pour un mandat de surveillance indique les motifs laissant croire que M. Page s'était investi en connaissance de cause dans des activités de renseignement au nom de la Russie. Le journal indique que la requête incluait des contacts que M. Page avait eus avec un responsable russe du renseignement en 2013.

Ces contacts sont détaillés dans un document de cour de 2015 concernant une cause contre trois hommes accusés relativement à un stratagème d'espionnage rappelant la période de la guerre froide. Selon cette déclaration écrite, M. Page aurait fourni à l'un de ces hommes des documents sur les activités du secteur énergétique. Il n'a pas été mis en accusation dans le cadre de cette affaire.

Un porte-parole du FBI n'avait pas retourné les appels de l'Associated Press pour commenter dans l'immédiat.

M. Page, qui a nié avoir eu des liens inappropriés avec la Russie, a dit à l'AP, mardi, qu'il était «heureux» de la révélation de l'ordonnance de la cour, et a blâmé l'administration Obama pour avoir tenté de faire disparaître «les dissidents qui ne soutenaient pas leur politique étrangère défaillante».

«Il sera intéressant de voir ce qui sortira lorsque les fondements injustifiés pour ces requêtes seront plus largement dévoilés», a dit l'ancien conseiller du candidat Trump.