Le gouvernement américain a demandé des clarifications au juge fédéral qui a suspendu temporairement le nouveau décret migratoire du président Donald Trump, affirmant que la décision ne devrait pas s'appliquer au moratoire sur l'arrivée de réfugiés.

Le ministère fédéral de la Justice a déposé une requête, vendredi, pour demander au juge fédéral de district Derrick Watson d'indiquer que sa décision ne concerne que l'interdiction d'entrée temporaire à des gens venant de six pays dont la population est majoritairement musulmane.

Selon le juge Watson, l'interdiction d'entrée est basée sur «des preuves significatives et irréfutables d'animosité religieuse». Parmi celles-ci: les propres commentaires exprimés par M. Trump au cours de la campagne électorale contre les musulmans.

Le juge a ajouté que le nouveau décret-loi aurait des conséquences financières néfastes pour Hawaii en réduisant le nombre de tourismes venant visiter l'archipel.

Dans sa demande de clarification, le ministère de la Justice tente de faire valoir que les demandeurs ont échoué à contester un autre article du décret, celui interdisant l'entrée au pays pour tous les réfugiés pendant une période de 120 jours et réduisant de moitié le nombre d'admis au cours de cet exercice financier.

Selon les avocats fédéraux, cette limite n'est pas établie sur une base religieuse.

Le ministère fédéral soutient également que la décision du juge Watson ne doit pas empêcher les autorités de vérifier si les autres pays fournissent assez d'informations sur les candidats à l'immigration.

Hawaii estime que la décision du juge Watson s'applique aux articles du décret mentionnés par les avocats fédéraux, a déclaré Joshua Wisch, un adjoint du procureur général de l'État. «On ne croit pas que cette requête est nécessaire, car l'ordre de la cour est clair. Nous rédigeons un mémo pour nous y opposer», a-t-il ajouté par courriel.