Le maire démocrate de New York Bill de Blasio a fait un pas de plus vers sa réélection en novembre, après la décision de deux procureurs new-yorkais de ne pas l'inculper dans des affaires de corruption.

Deux enquêtes distinctes avaient été ouvertes notamment sur la façon dont il avait financé sa campagne pour la mairie en 2013 et la campagne démocrate pour le Sénat de New York en 2014.

Même si le maire n'en ressort pas blanc comme neige, le procureur fédéral par intérim de Manhattan, Joon Kim, a estimé jeudi qu'«après mûres réflexions», il avait décidé «de ne pas inculper le maire ni aucun de ceux agissant en son nom en relation avec les efforts de financement de sa campagne» municipale.

Le procureur a souligné que ce genre de déclaration était rare mais «appropriée dans cette affaire et à ce stade, afin de ne pas peser indûment» sur le scrutin municipal à venir.

De son côté, le procureur local de New York Cyrus Vance qui menait parallèlement une enquête sur la campagne sénatoriale de 2014, a également annoncé qu'il n'y aurait pas d'inculpation.

M. de Blasio, qui se pose en grand résistant à l'administration du nouveau président Donald Trump, peut donc être soulagé. Il a de bonnes chances d'être réélu, pourvu qu'aucune grosse pointure ne vienne le défier.

Bien qu'une petite majorité d'électeurs approuvent son action, un sondage le 28 février de l'institut Quinnipiac le donnait largement gagnant, par 59% contre 25%, face à son principal rival républicain, Paul Massey, à la notoriété limitée.

Il était également donné vainqueur d'une éventuelle primaire démocrate face à des adversaires eux aussi peu connus.

La seule chose qui pourrait menacer sa candidature serait l'apparition d'un poids lourd démocrate.

Le nom d'Hillary Clinton est revenu plusieurs fois ces dernières semaines, des rumeurs que l'ancienne candidate à la récente présidentielle et ex-secrétaire d'État n'a rien fait pour démentir, ni alimenter. Le site d'information sur les célébrités TMZ citait mercredi une source anonyme affirmant qu'elle y réfléchissait.

Un autre nom est apparu récemment: celui de l'ex-procureur fédéral Preet Bharara, forcé à la démission par Donald Trump le week-end dernier dans le cadre de la mise en place de sa nouvelle administration.

Déjà auréolé d'une réputation d'indépendance et de pourfendeur de criminels en col blanc, à Wall Street notamment, ce départ forcé a renforcé son prestige, selon certains observateurs.

D'aucuns soulignaient cependant que les délais étaient trop courts pour qu'il brigue la mairie, et qu'il pourrait s'intéresser plutôt au poste de gouverneur de l'Etat de New York, tenu depuis 2011 par le démocrate Andrew Cuomo et qui sera remis en jeu en 2018.