Un Iranien refoulé il y a une semaine des États-Unis à son arrivée à Los Angeles, victime du décret sur l'immigration du président Trump, a finalement pu entrer sur le territoire américain jeudi, sur ordre de la justice américaine.

Ali Vayeghan, qui attendait depuis douze ans son visa pour pouvoir rejoindre sa famille en Californie, est la première victime du décret du président Donald Trump interdisant l'immigration aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane à pouvoir revenir aux États-Unis après avoir été expulsé une première fois.

Malgré sa carte verte, cet Iranien de 61 ans avait été refoulé le 27 janvier à son arrivée à Los Angeles, et renvoyé à Dubaï. Agissant en urgence, un juge fédéral avait certes interdit cette extradition et autorisé l'entrée de M. Vayeghan sur le sol américain, mais cette décision était intervenue trop tard, et celui-ci avait déjà été renvoyé à son point de départ.

Le même juge avait alors ordonné aux autorités américaines de faciliter le retour de M. Vayeghan. Chose finalement faite jeudi, avec l'arrivée définitive de celui-ci à l'aéroport de Los Angeles, où il a été accueilli par son frère, sa nièce et une foule de partisans chantant «Cette terre est ta terre».

«Voilà à quoi ressemble l'humanité», a commenté Ali Vayeghan, en farsi, traduit par sa nièce: «Voilà à quoi ressemblent les droits de l'Homme», a-t-il ajouté, en soulignant qu'il n'en voulait à personne et que les États-Unis étaient «le plus grand pays au monde».

Accueilli par de nombreuses critiques et mis en cause devant la justice, le décret anti-immigration a depuis été précisé et les détenteurs de carte verte sont désormais autorités à pénétrer sur le sol américain, même si ils sont originaires d'un de ces sept pays visés (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen).