Barack Obama et son successeur Donald Trump ont affiché mardi leur désaccord sur Guantanamo, la Maison-Blanche rappelant à l'homme d'affaires qu'il devait encore patienter jusqu'au 20 janvier avant d'être aux commandes.

Dans un tweet, le président élu a affiché son opposition à tout nouveau transfert de détenus depuis cette prison militaire controversée vers d'autres pays, mettant en garde contre la possible récidive d'individus «extrêmement dangereux».

La réponse, sèche, de l'administration Obama, est tombée  peu après: «Je m'attends à d'autres transferts», a déclaré son porte-parole Josh Earnest, soulignant que les commentaires laconiques du républicain n'auraient aucun impact sur la décision de Barack Obama.

«(M. Trump) aura l'occasion de mettre en place la politique qu'il juge la plus efficace lorsqu'il prendra ses fonctions le 20 janvier», a-t-il ajouté.

Barack Obama n'a pas tenu sa promesse de fermer cette prison située sur l'île de Cuba qui incarne, dans nombre de pays à travers le monde, les excès dans la lutte antiterroriste des États-Unis après les attentats du 11-Septembre 2001.

Il aura cependant sensiblement réduit le nombre de détenus s'y trouvant. Quand il a pris ses fonctions en janvier 2009, ils étaient 242. Ils sont aujourd'hui 59.

Selon le New York Times, l'administration Obama pourrait annoncer prochainement un nouveau transfert de près de 20 détenus qui seraient répartis entre l'Italie, Oman, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

Durant la campagne, Donald Trump avait affiché sa volonté de garder ouverte la prison de Guantanamo et «de la remplir de mauvais gars».