Près d'un million de personnes ont célébré l'entrée dans la nouvelle année en assistant à la traditionnelle « tombée de la boule » sur Times Square à New York, encadrée par un important dispositif policier.

Comme le veut une tradition qui remonte à 1907, la sphère géante illuminée comme un kaléidoscope a glissé le long d'un poteau de 43 mètres pour atterrir à minuit pile sur le célèbre carrefour new-yorkais, sous une pluie de confettis et les cris de joie d'une foule compacte alignée sur plus d'une quinzaine de pâtés de maisons.

C'est le maire démocrate de New York, Bill de Blasio, accompagné du secrétaire général des Nations Unies sortant, Ban Ki-moon, qui a appuyé sur le bouton précipitant la chute de la boule, un des grands rites du Nouvel An à « Big Apple », qui attire chaque année des touristes du monde entier.

Alors que des milliers de gens s'embrassaient et que démarraient les feux d'artifice, le maire a entonné quelques pas de danse avec sa femme Chirlane, au son du très classique « New York, New York » de Frank Sinatra.

Après les récents attentats au camion-bélier de Berlin et Nice (France), la police new-yorkaise avait encore renforcé les mesures de sécurité : quelque 7000 policiers et des dizaines de camions-poubelle avaient été déployés à des endroits « stratégiques » pour empêcher tout véhicule de se lancer sur la foule.

« Meilleur endroit au monde »

L'ambiance est néanmoins restée bon enfant pendant la soirée, animée par une succession de musiciens, dont la chanteuse Gloria Estefan, ou la projection d'un message de voeux de Michelle Obama.

Beaucoup de policiers posaient brièvement aux côtés des touristes pour des « selfies » que ces derniers s'empressaient de partager sur les réseaux sociaux.

« C'est le meilleur endroit du monde où passer le réveillon », s'est réjouie Alma Alanis, une jeune avocate venue du Mexique avec son compagnon Eduardo.

Ils étaient arrivés dès la mi-journée et ont patienté des heures, emmitouflés dans de gros manteaux et se relayant pour acheter à manger, pour tenir jusqu'à minuit.

« C'était notre souhait de venir ici depuis plusieurs années, parce que c'est à voir, c'est magique », expliquait aussi Jérôme Nicolas, venu en famille de Clermont-Ferrand (centre de la France).

« Dès qu'il y a une foule, on ne peut pas s'empêcher de penser aux attentats », reconnaissait cependant sa femme Sandrine.

Tous disaient espérer « le meilleur » pour l'an 2017, même si pour certains ces voeux se teintaient d'inquiétude avec l'arrivée à la Maison-Blanche de Donald Trump.

« Il déteste les Mexicains », a dit en riant Alma Alanis. « Attendons de voir ce qu'il va faire », a ajouté son ami Eduardo, « et espérons quand même que ce sera de bonnes choses ».

Leann Krieger, une jeune femme venue du Missouri avec plusieurs anciens camarades d'université, préférait aussi ne pas penser au futur président américain. « On ne peut qu'espérer le meilleur, car on ne peut rien y faire », dit-elle.