Chicago a connu un week-end de Noël sanglant avec au moins 12 fusillades meurtrières, pour l'essentiel des règlements de compte entre gangs rivaux, dans cette ville qui va enregistrer en 2016 un record d'homicides depuis vingt ans.

Pas moins de 27 incidents distincts incluant des tirs d'armes à feu ont été recensés durant ces deux jours, dont 12 ont provoqué la mort d'au moins une personne, a précisé lors d'une conférence de presse le chef de la police, Eddie Johnson.

La «majorité» de ces incidents étaient des «attaques ciblées» de gangs contre «des membres de gangs rivaux et des groupes qui s'étaient réunis pour les fêtes», a expliqué Eddie Johnson, qui est noir et a grandi dans le quartier de South Side, où le taux de criminalité est l'un des plus élevés de la ville.

Ces attaques ont été menées «en sachant parfaitement que ces individus se trouveraient au domicile de membres de leur famille ou d'amis pour fêter Noël», a ajouté le chef de la police de la troisième ville des États-Unis.

La violence entre gangs est la principale raison identifiée de l'augmentation des meurtres cette année à Chicago.

Le quotidien Chicago Tribune a répertorié, depuis le début de l'année, 763 meurtres, soit un bond de 55% par rapport à l'ensemble de 2015.

Il faut remonter à vingt ans pour trouver trace d'un nombre d'homicides supérieur. Il avait atteint 796 en 1996. Il y a eu plus de meurtres en 2016 à Chicago, troisième ville du pays, qu'à New York et Los Angeles réunies, les première et deuxième villes des États-Unis.

Chicago  prévoit d'embaucher 1000 policiers supplémentaires ces deux prochaines années pour tenter d'enrayer cette hausse de la criminalité.