L'administration américaine envisage le transfert prochain d'une vingtaine de détenus de la prison militaire américaine de Guantanamo, que Barack Obama n'aura pas réussi à fermer avant son départ, affirme le New York Times mardi.

Selon le quotidien, la Maison-Blanche a informé le Congrès qu'elle avait l'intention de transférer 17 à 18 détenus qui seraient répartis entre l'Italie, Oman, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

Il reste actuellement 59 détenus dans cette prison qui incarne, à travers le monde, les excès dans la lutte anti-terroriste des États-Unis après les attentats du 11-Septembre 2001.

«S'ils sont bienvenus, ces transferts restent insuffisants», a réagi Naureen Shah, de l'organisation Amnesty International. «Nous attendons des décisions audacieuses de la part du président Obama pour fermer ce camp de détention (...) Il ne peut laisser le dossier à Trump», a-t-elle ajouté.

Durant la campagne, le magnat de l'immobilier avait affiché sa volonté de garder cette prison ouverte et «de la remplir de mauvais gars» mais n'a jamais présenté de projet détaillé.

Barack Obama, qui n'a pas réussi, en huit années au pouvoir, à trouver un compromis avec le Congrès, n'aura pas tenu sa promesse de campagne.

Il aura cependant sensiblement réduit le nombre de détenus s'y trouvant. Quand il a pris ses fonctions en janvier 2009, ils étaient 242. Il devraient être une quarantaine si le transfert envisagé est mené à bien dans les semaines à venir.

En février, M. Obama avait présenté un plan identifiant 13 sites sur le sol américain susceptibles d'accueillir des prisonniers.

Selon l'exécutif, ce projet, qui est resté lettre morte, aurait engendré des économies annuelles de l'ordre de 65 à 85 millions de dollars, ce qui aurait permis d'amortir le coût transfert en «trois à cinq ans».