Des registres de sociétés au Delaware démontrent que le président désigné Donald Trump a dissous neuf de ses entreprises quelques jours après sa victoire électorale, dont quatre d'entre elles semblent avoir des liens avec des sociétés saoudiennes.

La nouvelle survient alors que M. Trump devrait bientôt annoncer les changements qu'il apportera à son empire afin d'éviter tout potentiel conflit d'intérêts lorsqu'il occupera le Bureau ovale.

L'avocat général de The Trump Organization, Alan Garten, soutient qu'il s'agit d'un «ménage» routinier et que l'entreprise ne mène actuellement aucun projet en Arabie saoudite.

Le milliardaire devenu politicien possède des hôtels et des stations de villégiature à travers le monde et cherche à poursuivre cette expansion à l'international. Ivanka Trump avait désigné l'an dernier le Moyen-Orient et l'Arabie saoudite comme de potentiels emplacements en ce sens.

«Dubaï est une priorité pour nous. Nous nous penchons sur plusieurs possibilités à Abou Dhabi, au Qatar et en Arabie saoudite, donc ce sont les quatre régions où nous voyons le plus d'intérêt», avait-elle déclaré à un magazine spécialisé en 2015, alors qu'elle prenait part à une conférence sur l'investissement hôtelier dans le monde arabe.

Donald Trump a l'habitude de baptiser ses entités corporatives en fonction de l'emplacement du projet concerné. Des entreprises créées dans la foulée de contrats de licence ou d'ententes de gestion en Indonésie et en Inde, par exemple, portent le nom des villes où sont menés ces projets.

Or, quatre des neuf sociétés récemment dissoutes ou fermées comportaient dans leur nom officiel «Jeddah» - une ville d'Arabie saoudite.

Me Garten maintient que de telles dissolutions sont chose commune afin de se délester d'entités corporatives caduques ou créées pour des projets qui ont finalement avorté. L'avocat dit ignorer pourquoi ces sociétés ont été mises sur pied.