Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg s'est dit mardi «certain» que Donald Trump respecterait «tous les engagements des États-Unis» à l'égard de l'Alliance atlantique, alors que le candidat républicain avait laissé entendre qu'il poserait des conditions à la poursuite de son financement.

«Le président élu Donald Trump a dit pendant sa campagne qu'il était un grand fan de l'OTAN et je suis certain qu'il sera un président respectant tous les engagements des États-Unis dans l'Alliance», a déclaré M. Stoltenberg à Bruxelles à l'occasion d'une réunion des ministres de la Défense de l'UE.

Il le fera, a réaffirmé le chef de l'Alliance, «parce qu'une OTAN forte est importante pour l'Europe, mais est aussi importante pour les États-Unis».

M. Trump avait semé l'inquiétude durant sa campagne électorale en laissant entendre que Washington pourrait réfléchir à deux fois avant de venir en aide à un allié de l'OTAN en danger qui n'aurait pas mis de moyens au pot commun.

Une telle attitude remettrait en cause le principe de la défense collective, qui est au coeur du traité fondateur de l'OTAN.

La seule fois où l'OTAN a eu recours à ce principe, c'était au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis, rappelle régulièrement Jens Stoltenberg.

Des forces avaient été déployées par des alliés de l'OTAN pour aider l'armée américaine à intervenir en Afghanistan.

Mardi, le secrétaire général de l'OTAN s'est également déclaré «absolument d'accord» avec Donald Trump sur «l'importance d'une augmentation des dépenses de défense» par les alliés européens. «C'est le message des dirigeants américains depuis des années», a-t-il relevé.

«Et la bonne chose est que nous observons maintenant que les Européens, effectivement, sont en train d'investir davantage dans la défense», a ajouté l'ex-premier ministre norvégien.

Il faisait allusion à un plan adopté lundi par les 28 pays de l'UE, traçant les objectifs à moyen terme d'une défense européenne renforcée, capable de déployer plus rapidement des moyens dans ses opérations extérieures et de les coordonner avec une structure «permanente».

Seuls cinq pays de l'OTAN (sur 28) respectent à ce jour le niveau de dépenses de défense souhaité, à savoir 2% du PIB minimum : États -Unis, Royaume-Uni, Grèce, Pologne et Estonie.