Des manifestations alimentées par l'indignation face à l'arrivée de Donald Trump aux portes de la Maison-Blanche se sont poursuivies, vendredi, un peu partout aux États-Unis. Les protestataires continuent d'exprimer leur colère, défilant dans les rues des centres-villes et dans les campus à travers le pays.

La plupart de ces manifestations se sont déroulées de manière pacifique, vendredi, après que des épisodes de vandalisme eurent entaché celles des derniers jours.

Un «rassemblement pour l'amour» s'est tenu dans le jardin public Boston Common, au Massachusetts. Les organisateurs rapportent que plusieurs milliers de personnes ont pris part à cet événement, au nom de l'amour et de la paix.

Un événement similaire a attiré des centaines d'Américains au Washington Square Park, dans la ville de New York.

Des marches ont perturbé la circulation automobile à Miami, de même qu'à Atlanta. La ville de Minneapolis, au Minnesota, a elle aussi été le théâtre d'une manifestation. Du côté du Tennessee, des étudiants de l'Université Vanderbilt ont traversé le campus, scandant des chansons du mouvement des droits civiques.

De nombreuses manifestations doivent avoir lieu samedi, notamment à Chicago et à Los Angeles, pour décrier l'élection du candidat républicain.

Les opposants au président désigné Donald Trump se font continuellement entendre depuis le scrutin du 8 novembre.

Ashley Lynne Nagel, âgée de 27 ans, avait joint les rangs des manifestants de Denver, jeudi soir.

«Ce n'est pas parce qu'on est mauvais perdants, a-t-elle lancé. C'est que nous sommes sincèrement renversés, fâchés et terrifiés qu'un programme fondé sur le racisme, la xénophobie et l'homophobie soit devenu si puissant et qu'il contrôle maintenant complètement notre représentation.»

Certaines des manifestations des derniers jours ont cependant dégénéré. C'est le cas de celle tenue jeudi soir à Portland, en Oregon. Des protestataires avaient alors fait exploser des pétards, puis fracassé des fenêtres de commerces à l'aide de roches et de bâtons de baseball.

Les policiers ont eu recours à du gaz poivré anisi qu'à des grenades assourdissantes pour disperser la foule. Plus d'une vingtaine de personnes ont été arrêtées.