«Mauvais, inutile» et «plus méchant que Voldemort» : du premier ministre David Cameron à l'auteur d'Harry Potter, de nombreuses personnalités britanniques ont critiqué mardi la proposition de Donald Trump d'interdire l'entrée des musulmans aux États-Unis.

Le premier ministre est en «total désaccord» avec cette proposition qu'il juge «tout simplement mauvaise, inutile et de nature à semer la discorde», a déclaré un porte-parole du chef du gouvernement britannique.

Donald Trump, en tête des sondages pour les primaires républicaines en vue de la présidentielle de 2016, a appelé lundi à barrer aux musulmans l'entrée aux États-Unis.

«J'ai des amis musulmans, ce sont des gens très bien, mais ils savent qu'il y a un problème, et on ne peut plus le tolérer», a expliqué Donald Trump, ovationné en rassemblement électoral en Caroline du Sud, quelques heures après avoir annoncé dans un communiqué qu'il souhaitait fermer les frontières des États-Unis aux musulmans «jusqu'à ce que nous soyons capables de déterminer et de comprendre ce problème».

Les condamnations politiques ont immédiatement plu aux États-Unis et dans le monde.

Le maire de Londres, Boris Johnson, a, quant à lui, qualifié d'«idiotie totale» et de «ridicules» les propos de Donald Trump selon lesquels certains quartiers de la capitale britannique étaient si radicalisés que les policiers y craignaient pour leur vie.

«La seule raison pour laquelle j'éviterais certains quartiers de New York est le risque réel d'y tomber sur Donald Trump», a ajouté le maire.

J.K. Rowling, à qui l'on doit le personnage d'Harry Potter, a également choisi l'humour pour réagir aux propos de Donald Trump en écrivant sur Twitter : «Quelle horreur. Voldemort (le sorcier maléfique de la saga Harry Potter) était très loin d'être aussi méchant».