Le pape François a exprimé jeudi à New York un «grand merci» aux religieuses américaines, jadis critiquées sur leur radicalisme social par le Vatican, pour leur «courage» d'être «en première ligne» pour diffuser l'Évangile.

«À vous femmes religieuses, soeurs et mères du peuple, je veux dire merci, un grand merci, et vous dire que je vous aime beaucoup», a-t-il dit, interrompu à plusieurs reprises par des tonnerres d'applaudissements.

Le pape s'exprimait au cours des vêpres célébrées dans la cathédrale Saint Patrick de New York, peu après son arrivée de Washington, devant des centaines de prêtres, religieux et religieuses.

«D'une façon toute spéciale, a-t-il encore insisté, je tiens à exprimer mon estime et ma gratitude envers les femmes religieuses des États-Unis. Que serait l'Eglise sans vous? Des femmes fortes, des combattantes, avec cet esprit de courage qui vous place en première ligne dans la proclamation de l'Evangile», a-t-il dit.

Début septembre, François, qui avait désamorcé au printemps une vieille querelle avec des religieuses américaines contestataires, avait remercié «toutes» les congrégations de religieuses des États-Unis sur la chaîne de télévision ABC News.

Il s'était adressé à soeur Norma Pimentel, qui travaille pour des migrants à la Sacred Heart Church de McAllen, au Texas, par visioconférence retransmise à la télévision.

Parlant de toutes les soeurs sans distinction de congrégations, il  avait dit à soeur Pimentel: «Vous faites un travail magnifique».

Après trois années de controverses, le pape François avait reçu en avril les religieuses de la LCWR (Leadership Conference of Women Religious), qui représentent 80% des religieuses des États-Unis et qui contestent certaines positions de l'Eglise sur des questions de société.

Le Vatican reprochait à la puissante association son «absence de soutien aux enseignements de l'Eglise en ce qui concerne l'ordination des femmes et l'homosexualité» ainsi que son «silence» concernant l'avortement.

Le pape argentin entend remercier toutes les religieuses, et pas seulement celles de la LWCR, pour leurs engagements notamment pour les migrants et les personnes marginalisées.