Les détenus qui connaissaient les deux tueurs qui se sont évadés d'une prison de l'État de New York en juin affirment avoir été maltraités par des gardes qui cherchaient à leur extraire de l'information.

L'organisation new-yorkaise Prisoners Legal Services dit avoir enregistré plusieurs plaintes de la part de détenus du pénitencier Clinton. Ces détenus auraient depuis été transférés vers d'autres institutions ou placés en isolement. Certains n'auraient pas encore pu récupérer leurs effets personnels.

L'évasion de Richard Matt et David Sweat, le 6 juin, a donné lieu à une chasse à l'homme de 23 jours qui a mobilisé plus d'un millier de membres des forces de l'ordre. Matt a éventuellement été abattu par la police et Sweat repris.

Le quotidien New York Times a été le premier à témoigner des allégations de mauvais traitements, en soulignant que 60 détenus ont déposé des plaintes auprès du groupe d'aide juridique.

Une porte-parole des services correctionnels de l'État de New York a dit mardi que ces allégations font l'objet d'une enquête depuis déjà plusieurs semaines. Elle a promis que ceux qui auront maltraité les détenus seront punis en respect avec la loi.

Patrick Alexander, qui occupait la cellule voisine de Matt, a raconté au New York Times avoir été menotté le soir de l'évasion, traîné dans un placard par trois gardes et interrogé pendant qu'un sac de plastique était placé sur sa tête. Les trois gardes lui auraient aussi asséné plusieurs coups.