Le FBI a indiqué mercredi que l'auteur de la fusillade à Chattanooga, qui a coûté la vie à cinq militaires américains, a agi seul sans l'aide de quiconque, et jugé qu'il était trop tôt, à ce stade, pour dire s'il était radicalisé.

Interrogé pour savoir si Mohammad Youssuf Abdulazeez, 24 ans, avait reçu des directives d'une organisation étrangère, Ed Reinhold, l'agent spécial du FBI en charge de l'enquête a indiqué que «pour l'heure, il était considéré comme un extrémiste violent intérieur».

«Nous pensons qu'il a agi seul ce jour-là, nous pensons qu'il est entré tout seul dans l'enceinte (du centre de réservistes). Nous n'avons pas d'indication que quiconque l'ait aidé ce jour-là», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse télévisée à Chattanooga.

Mais l'enquête «en est encore à ses débuts» et «il est trop tôt pour déterminer si oui ou non il était radicalisé», a ajouté Ed Reinhold, soulignant que plus de 400 personnes étaient mobilisées sur cette affaire ainsi que 250 agents du FBI sur le terrain. Mais les enquêteurs travailleront dans cette direction, sans doute avec l'aide de la Jordanie, où le jeune homme né au Koweït s'était rendu, et où son oncle résiderait.

Le 16 juillet, Mohammad Youssuf Abdulazeez s'est attaqué d'abord à un bureau de recrutement des Marines avant de se diriger vers un centre de réservistes à Chattanooga, Tennessee (sud).

Selon le récit de l'agent fédéral, peu après 11H00 ce jour-là, l'auteur, à bord de sa voiture, «est entré en force» à travers le portail d'accès du centre de réservistes, est sorti de son véhicule armé d'un fusil d'assaut, d'un pistolet et de nombreuses munitions.

Depuis l'intérieur de l'édifice, un militaire a ouvert le feu, mais Mohammad Youssuf Abdulazeez l'a abattu de plusieurs balles, avant d'entrer dans le bâtiment où il faisait feu de tous côtés. Il est ensuite ressorti du bâtiment, mais toujours dans l'enceinte du centre, a tué quatre Marines, avant l'intervention de la police qui l'a abattu.

L'auteur avait avec lui au moins trois armes qui lui appartenaient, mais une seule aurait servi à tuer toutes les victimes: l'une à l'intérieur du bâtiment, qui a succombé plus tard à ses blessures, quatre autres mortes à l'extérieur, mais dans l'enceinte de la base.

Un recruteur des Marines et un policier ont également été blessés dans la fusillade.

L'enquête se penchera en outre sur de possibles troubles mentaux du tireur, sa famille ayant évoqué une dépression nerveuse.