Les autorités américaines sont sur en état d'alerte depuis l'attaque qui a fauché la vie d'un soldat à Saint-Jean-sur-Richelieu, lundi.

La Presse a mis la main sur un mémo confidentiel d'une agence liée au Department of Homeland Security, dans lequel elle donne la consigne aux policiers et aux militaires d'être «vigilants» et «toujours conscients de leur environnement». On y souligne qu'il y a eu une augmentation de la propagande encourageant les attaques à petite échelle contre les policiers et militaires des pays occidentaux, spécialement ceux qui soutiennent les bombardements en Syrie et en Irak. En plus de donner des détails sur le délit de fuite de Saint-Jean-sur-Richelieu, la missive rapporte un autre événement, survenu il y a quelques semaines en Australie, où un jeune homme a été abattu après avoir attaqué des policiers avec un couteau. Le suspect était connu des autorités pour avoir voulu rejoindre le groupe État islamique en Syrie.

Comportements à surveiller

L'alerte cite quelques comportements qui, sans être nécessairement illégaux, devraient retenir l'attention des forces de l'ordre, surtout lorsqu'ils s'additionnent:

• Donner son appui aux actes de violence du groupe État islamique sur les médias sociaux.

• Nouvel intérêt ou intérêt accru envers les sites internet djihadistes qui encouragent la violence.

• Prendre part à des activités qui simulent l'entraînement militaire.

• Avoir des blessures inexpliquées.

• Affirmer être allé en Syrie depuis 2011, mais sans posséder de tampons dans son passeport.

• Achat d'un billet pour un aller simple vers la Turquie, le Liban ou l'Irak, des points de transit pour les combattants étrangers qui veulent se rendre en Syrie.

• Démontrer un intérêt pour voyager en Syrie ou en Irak dans le cadre d'une mission humanitaire, sans toutefois posséder d'affiliation ou même d'intérêt envers la coopération internationale.

• Devenir soudainement reclus, s'éloigner de sa famille et de ses amis, changer de style de vie.

• Exprimer qu'on voudrait qu'on se souvienne de nous pour quelque chose de «grand».