L'ex-cadre de la banque suisse UBS Raoul Weil, soupçonné d'avoir aidé des milliers d'Américains à échapper à l'impôt, a plaidé non coupable mardi en Floride et une date de procès a été fixée, selon des documents judiciaires.

M. Weil a comparu mardi devant une juge fédérale de Fort Lauderdale, où il a été formellement mis en accusation pour complicité de fraude fiscale.

Une date de procès a en outre été fixée au 18 février, devant le juge James Cohn de ce même tribunal, selon des documents obtenus par l'AFP.

Ancien chef de la gestion de fortune d'UBS, M. Weil avait été inculpé en 2008 aux Etats-Unis pour avoir aidé, avec d'autres banquiers, quelque 20 000 clients américains fortunés à dissimuler au fisc environ 20 milliards de dollars.

Arrêté mi-octobre en Italie, il a été extradé aux États-Unis et libéré sous contrôle judiciaire moyennant le paiement d'une caution de plus de 9 millions de dollars.

«Nous avons hâte de présenter nos arguments au tribunal et nous nous attendons à ce que M. Weil soit disculpé», a déclaré son avocat Me Aaron Marcu, dans un courriel envoyé à l'AFP.

Limogé par UBS en avril 2009 alors qu'il était considéré comme fugitif aux Etats-Unis, M. Weil, 54 ans, avait rejoint ensuite la société de gestion de fortune Reuss Private Group en 2010 en tant que consultant, et en avait pris la tête début 2013.

Depuis son arrestation et son extradition, ce natif de Suisse a toutefois été démis de ces nouvelles fonctions.

La banque UBS elle-même a déjà eu maille à partir avec les autorités américaines. En février 2009, elle avait dû verser 780 millions de dollars aux autorités et leur livrer le nom de plusieurs milliers de ses clients américains soupçonnés de frauder le fisc.

Photo: Reuters

Raoul Weil