Un membre de l'équipe de sécurité nationale du président Barack Obama a été limogé après avoir été identifié comme l'auteur de messages Twitter écrits sous un pseudonyme et insultants pour l'administration, ont rapporté mardi des médias américains.

Un responsable de la Maison-Blanche a confirmé à l'AFP que l'employé ne travaillait plus pour la présidence des Etats-Unis, mais a refusé d'entrer dans les détails.

Selon le site internet The Daily Beast, Jofi Joseph, 40 ans, a été renvoyé la semaine dernière de son poste de responsable de la lutte contre la prolifération nucléaire au sein du Conseil de sécurité nationale (NSC) après avoir été confondu comme l'auteur des messages du compte «@NatSecWonk».

Sur ce compte anonyme ouvert début 2011 dont l'intitulé est l'acronyme de «mordu de sécurité nationale», M. Joseph n'épargnait personne, s'en prenant aussi bien à l'administration démocrate qu'aux républicains, ainsi qu'aux commentateurs conservateurs, selon la même source.

Ses messages visaient notamment la proche amie et conseillère du président, Valerie Jarrett, le rédacteur des discours de politique étrangère de M. Obama, Ben Rhodes, et même le secrétaire d'État John Kerry.

De son côté, le journal spécialisé Politico a dit avoir obtenu une déclaration de M. Joseph. Dans un courrier électronique, ce dernier affirme que «cela a été un privilège de servir cette administration et je regrette profondément d'avoir trahi la confiance placée en moi».

«Ce qui avait commencé comme une parodie de la culture de Washington est devenu au fil du temps un ensemble de commentaires déplacés et mesquins. J'endosse la responsabilité totale de cette affaire et je présente mes sincères excuses à tous ceux que j'ai insultés», a ajouté M. Joseph selon la même source.

La Maison-Blanche n'a pas communiqué officiellement sur cette affaire mardi soir. Un responsable de l'exécutif américain a indiqué à l'AFP, sans mentionner le nom de M. Joseph, qu'«il ne travaille plus à la Maison Blanche». «Je ne donnerai pas de détails sur des questions de personnel», a-t-il conclu, sous couvert d'anonymat.

Le compte Twitter «@NatSecWonk» était désactivé mardi soir, a constaté l'AFP.